chronique 17 : dire oui à…
J’ai pas envie de devoir : me lever, faire mes devoirs, travailler avec cette personne, remplir ma feuille d’impôts, préparer le repas, faire les courses, faire le ménage, rendre visite à quelqu’un, prendre un rendez-vous, amener la voiture au service, aller chez le dentiste, etc.
Oh non… (avec un soupir)… mais bon… (avec un soupir)… cela va aller… (avec un soupir)… allons-y !
Et vous ? Cela vous arrive de soupirer et de dire « oh non… » ?
Et si, avec ou sans soupir, … vous disiez … oui … ?
Parfois, il arrive qu’une personne se sente obligée d’être là, de faire cela, de vivre cela. Comme si elle avait été parachutée là, sans le demander… tellement les circonstances sont rébarbatives voire inhumaines !
EXEMPLES … vécus… 🙂
Une maman, au téléphone à 7 h du matin avec un médecin, car un de ses trois enfants a une énorme fièvre et très mal au ventre à droite… et une souris lui passe entre les pieds !
Une personne, en train de prendre des fleurs de Bach sur le parking d’un hôpital, avec l’estomac tellement serré et les jambes qui la soutiennent à peine, à l’idée de ce qu’elle va vivre à l’intérieur de la chambre avec la personne en fin de vie !
A l’époque, j’avais pensé très fort, soupiré et peut-être même dit à haute voix « Oh non… mais bon… cela va aller… allons-y… ».
En fait je me rends compte que je disais consciemment non à ce que je voyais concrètement. Je disais non à l’enfant malade, la possible opération, les problèmes d’organisation, la souris, la maladie, la douleur, la mort. Je ne voulais pas vivre cela.
Par contre, je ne me rendais pas compte, que je disais du coup aussi non à ce que je ressentais sur le moment. Je disais non à ma peur de ne pas savoir, de ne pas y arriver, de ne pas être à la hauteur de la situation. Je disais non à mon envie de fuir et de ne pas être là. Je disais non à ma culpabilité qui suivait … Je disais non à un vrai cocktail émotionnel explosif !
Voilà où je veux en venir 😉
Les émotions légitimes que je ressentais à l’époque 🙂 n’étant pas accueillies consciemment par moi, se figeaient à l’intérieur de mon corps, pas pour former des pépites d’or mais pour former des scories. Comme des grains de sable qui bloquent le tout ! Des sensations corporelles désagréables et incompréhensibles ! Un malaise quotidien sans raison qui amène la confusion ! Une bombe à retardement pas prise en compte et prête à exploser au moment où on s’y attend le moins !
Maintenant, le plus souvent 🙂 si un « oh non » arrive, je dis « oui » à ce que je ressens afin de vivre ce moment en entier. Je laisse « couler les émotions » (cf chronique 6) et ainsi j’évite, autant que possible, la formation de résidus ou de dépôts invisibles mais tellement encombrants et absorbants.
J’adhère à ce qui est ET à ce que je ressens comme si je me donne entièrement le consentement de vivre cela. Les émotions sont ainsi vécues consciemment au moment où elles se passent et pas plus tard et ailleurs, sans sens.
Dire oui à ce qui se passe, c’est une possibilité de vivre le moment présent, en disant oui à ce que nous percevons ET ressentons avec tendresse et bienveillance pour soi !
Dire oui à ce qui se passe, c’est ouvrir les deux bras tout grands pour accueillir des expériences multicolores !
Dire oui à ce qui se passe, c’est un observateur ou une observatrice au clair avec ce qu’il ou elle ressent… même si l’observation modifie ce qu’on observe selon la physique quantique 😉
Dire oui à ce qui se passe, maintenant, c’est un sentiment de paix à l’idée des futures expérimentations et sensations !
Alors… à quoi pourriez-vous dire oui aujourd’hui ?
…
Et y a des gens heureux
Des vies tristes qui dorment dehors
Et y a des gens heureux
Et d’autres qui brassent de l’or
…
Christophe Maé
Bonjour, merci et bravo pour votre texte qui résonne particulièrement pour moi aujourd’hui. Je lis toujours avec intérêt et plaisir vos parutions.
Avec mes meilleurs messages.
Bonjour
Merci de votre message encourageant et bonne suite à vous 🙂
Encore une intéressante chronique ! Merci Brigitte pour tes partages !
Merci de ta lecture !