Chronique 2 : le contenu
Qu’est-ce qu’on peut changer d’autre quand … les enfants n’obéissent pas ?
Ou autrement dit, quand… on ne se sent pas entendu et qu’on répète, répète et répète encore !
Est-ce que vous vous rendez compte que cela vous arrive aussi ?
Pour rencontrer cette situation quotidiennement dans le cadre de mon travail et pour avoir expérimenté et proposé une solution maintes fois à des parents désespérés, j’ai envie de la partager avec vous.
Si le bon ton est déjà posé (voir chronique 1) et si vous êtes sûr-e que votre enfant a entendu physiquement avec ses oreilles et qu’il est capable de comprendre votre vocabulaire, la répétition ne sert à rien si ce n’est à vous énerver… et vous le savez non ?
A la recette de base qui concerne le ton, pour un résultat plus savoureux encore, vous pouvez :
1. Ajouter le paramètre du temps, le « quand ? » qui va être un repère temporel.
2. Ajouter le paramètre de l’endroit, le « où ? » qui va être un repère spatial.
Ces deux ingrédients vont apporter une touche de clarté… et oui, vous aussi vous demandez quand et où à vos interlocuteurs s’ils ne l’ont pas mentionné … et aussi une touche de sécurité… car voilà un début de structure, un cadre qui donne des limites comme une barrière qui protège et empêche de tomber dans le vide.
3. Evaluer en lui demandant s’il a bien compris … avec un petit silence entre deux.
EXEMPLE :
1. Ramasse ta veste maintenant
2. et suspends-la sur le 2e crochet.
3. As-tu bien compris ?
Selon l’âge de l’enfant, vous recevrez un hochement de tête, un oui ou un ouais et tout le monde est content. Si c’est un non, vous recommencez comme un disque rayé exactement la même chose en ayant bien vos yeux à la hauteur des yeux de l’enfant.
Ne dites surtout pas … d’accord ?… car il y a de fortes chances que l’enfant ne soit pas d’accord avec ce que vous demandez… sinon vous n’auriez pas eu besoin de le faire 😉
4. Parfois, il est nécessaire d’ajouter le paramètre de la quantité, le « combien ? », selon la variante.
EXEMPLE :
4. Mets maintenant dans le lave-vaisselle nos 4 assiettes.
5. Evidemment le sens d’un tel discours, le « pourquoi ? » a été discuté avant, une ou plusieurs fois selon l’âge et le code familial (sera traité dans une chronique future), afin que les enfants aient eu l’occasion de comprendre la raison et l’utilité de ce que les parents demandent.
EXEMPLES :
5. Je te dis de ramasser ta veste quand tu rentres car je sais que tu arrives à le faire maintenant et je ne suis pas d’accord qu’elle traîne par terre.
5. Je te dis d’aller te doucher après le souper car je sais que tu y arrives seul-e maintenant et je tiens à ce que tu aies une bonne hygiène.
5. Je te dis de faire tes devoirs après le goûter afin que tu puisses aller jouer après.
Quand les enfants n’obéissent pas, on peut changer notre façon de communiquer avec eux.
Nous pouvons changer le contenu en plus du ton et ainsi communiquer avec une haute teneur en informations.
Cela vous dit d’expérimenter ?
Que dis-tu turlututu ?
Quand et où tourloutoutou ?
J’ai compris tirlititi !
Je te dis tirlititi !
Quand et où tourloutoutou !
Ok c’est bon tonrlontonton !