Chronique 16 : répéter
Je répète mais je n’y arrive pas.
J’ai beaucoup répété et pourtant j’ai fait une mauvaise note.
Je dois tout le temps lui répéter de ranger sa veste, faire ses devoirs, venir manger, aller au lit, etc.
Si l’une de ces 3 affirmations est la vôtre ET que vous n’êtes pas satisfait-e, je vous invite à arrêter de « répéter » puisque cela ne marche pas.
D’accord, mais alors je fais comment ?
Je vous invite à changer la façon de faire, à améliorer la qualité de votre action plutôt que la quantité.
D’accord, mais alors je fais comment ?
Vous vous répétez non ? 🙂 hihihi…
A la découverte !
1. Identifier la façon de faire
2. Prendre conscience de ce qui est inutile et répétitif
3. Mettre en place le changement utile
EXEMPLE : « Je répète mais je n’y arrive pas. »
Qu’est-ce que tu fais toi, quand tu répètes ?
Je lis mon vocabulaire, mes feuilles d’histoire. Je regarde mes exercices de math. Puis je « cache » ou ma maman m’interroge ou j’essaie de refaire des exercices.
Et ?
Et je n’y arrive pas bien… même qu’on recommence beaucoup de fois… et même parfois on s’énerve… et c’est encore pire de continuer.
Donc cela ne sert à rien ou à pas grand chose ?
Oui et je suis découragé-e… et je n’ai pas envie de m’y mettre… cela me saoule…
Et si tu mettais ce que tu lis dans ta tête, tranquillement, comme c’est utile pour toi, POUR pouvoir l’utiliser seul-e après, quand tu vas « cacher » ou quand ta maman va t’interroger ?
EXEMPLE : « J’ai beaucoup répété et pourtant j’ai fait une mauvaise note. »
Qu’est-ce que tu fais toi, quand tu répètes ?
Cela dépend. Pour le vocabulaire, je lis un petit bout puis je « cache ». Puis je lis encore un bout de plus et je recommence depuis le début. Puis je recommence le lendemain. Et parfois je les écris. Et parfois je fais des cartons.Et parfois j’utilise quizlet. Et parfois ma maman ou mon papa m’interrogent. Pour l’histoire, on a des objectifs. Alors je fais les objectifs et mes parents me posent des questions. Et parfois je fais un résumé. Je relis le résumé. Pour les math, j’essaie de refaire les exercices.
Et ?
Et à la maison, je sais mais… à l’école je stresse… ou je ne comprends pas les questions… ou j’ai tout oublié…
Donc cela ne sert à rien ou à pas grand chose ?
Oui et en plus j’ai peur de faire faux… de me faire gronder… et de redoubler.
Et si tu mettais ce que tu lis dans ta tête, tranquillement, comme c’est utile pour toi, POUR pouvoir l’utiliser seule-e après, quand tu vas vérifier si tu sais ou quand tes parents vont t’interroger ou lors du contrôle ?
EXEMPLE : « Je dois tout le temps lui répéter de ranger sa veste, faire ses devoirs, venir manger, aller au lit, etc. »
Comment cela se passe ?
Je lui demande de ranger sa veste, une fois, deux fois puis je m’énerve. Je lui demande de venir faire ses devoirs, une fois, deux fois, même trois fois puis je m’énerve. Et pour le reste c’est la même chose…
Et ?
Et je finis par péter les plombs, … crier… et souvent cela finit en larmes.
Donc cela ne sert à rien ou pas grand chose ?
Oui et en plus, je m’en veux de m’énerver si rapidement… et je ne me sens pas à la hauteur.
Et si vous le préveniez que vous allez lui dire quelque chose une seule fois, qu’il va la mettre dans sa tête tout de suite ici et maintenant, comme c’est utile pour lui POUR qu’il puisse la faire seul-e juste après ?
Répéter c’est redire exactement la même chose !
Et il est possible de le faire sans mettre de sens, sans comprendre, sans s’en souvenir, seulement comme un perroquet. Et à force, la quantité des répétitions donne l’impression de savoir… mais la réponse donnée est souvent seulement … une répétition de ce qui a été déjà dit !
Donc changeons ! Choisissons de mettre dans notre tête la nouvelle matière, de nouvelles informations, de nouvelles sollicitations ! Évoquons à notre façon ! Approprions-nous la nouveauté POUR l’utiliser ici ou ailleurs, maintenant ou plus tard !
Répéter c’est aussi s’entraîner !
D’ailleurs, le petit enfant est capable de choisir de répéter maintes et maintes fois le même geste pour apprendre à empiler des plots par exemple et il le fait jusqu’à la réussite. Il fabrique son réseau de neurones, tranquillement, comme c’est utile pour lui POUR pouvoir utiliser cela plus tard tout seul !
Les sportifs/sportives et les musiciens/musiciennes choisissent aussi de s’entraîner quotidiennement comme c’est utile pour eux/elles POUR pouvoir vivre leur passion lors d’un concours ou d’un concert.
Prêt-e pour l’entraînement ?
Une répétition longtemps
Ça use Ça use
Une répétition longtemps
Ça use les parents
Une répétition gnangnan
Ça use Ça use
Une répétition gnangnan
Ça use les enfants